Le bilan des Mauves: personne ne se distingue (INFOGRAPHIE)
Seul Verschaeren atteint la note de 7 sur 10, obtenue sur un seul match. Le reste du noyau anderlechtois a reçu un bulletin entre déception et satisfaction, loin d’être brillant. À l’image de la saison.
- Publié le 29-12-2018 à 07h14
- Mis à jour le 29-12-2018 à 08h25
Seul Verschaeren atteint la note de 7 sur 10, obtenue sur un seul match. Le reste du noyau anderlechtois a reçu un bulletin entre déception et satisfaction, loin d’être brillant. À l’image de la saison.
Moyenne acceptable pour les patrons
Dimata, Kums, Trebel, Didillon. Les cadres ont réussi à maintenir un certain niveau. Yari Verschaeren est le meilleur joueur mauve depuis le début de saison. Il n’a joué qu’un match complet et n’a été coté qu’une seule fois. Avec un 7 sur 10 à la clé. Une stat synonyme de distinction mais qu’on peut difficilement attribuer sur un unique résultat.
La belle moyenne d’Albert Sambi Lokonga (6,8) n’est, elle, pas biaisée. Le jeune médian a été aligné sur le tard. Et sans son off-day au Cercle, il aurait eu une moyenne proche de 7,5 sur 10. Un score qui, malheureusement pour lui, ne pourra être amélioré cette saison. Il est grièvement blessé au genou.
Le jeune médian est entouré de valeurs sûres comme Adrien Trebel, premier parmi les titulaires assurés de leur place, Thomas Didillon, Sven Kums et Landry Dimata.
Les quatre patrons de l’équipe ont beaucoup joué et ont réussi à maintenir un certain niveau malgré de grosses périodes de creux. Malgré les difficultés rencontrées par le Sporting, ils ont su maintenir la tête hors de l’eau et faire le job au mieux.
Didillon et Trebel sont, de loin, les plus constants dans leurs performances. Ils illustrent bien la tendance générale des bons éléments de l’équipe : parfois un exploit, peu de creux et beaucoup de rencontres moyennes.
Zakaria Bakkali et Alexis Saelemaekers font également partie des bons élèves. Les deux jeunes joueurs ont toutefois manqué de constance. Les deux hommes ont connu des rencontres à 8 sur 10 tout en chutant parfois à la moitié de ce résultat.
Hannes Delcroix fait également partie du top. Il n’a toutefois joué que deux rencontres.
Trop de joueurs sous 6 sur 10
La moyenne des Mauves se situe sous les 60 %. C’est trop peu.
Un match correct mais sans éclat équivaut souvent à un 6 sur 10. Il y a quelques années, c’était le minimum requis à l’université pour passer dans l’année supérieure. Les Mauves ont profité du décret Marcourt (qui a réduit le minimum pour réussir de 10 %) pour lambiner et passer sous la barre des 60 %.
Ils sont 16 à avoir une moyenne comprise en 5 et 6. Vu le contexte, il est facile de pardonner aux jeunes de ne pas obtenir plus de 6 sur 10. Amuzu (5,9), Kayembe (5,6) et Bornauw (5,5) obtiennent un bulletin correct.
Il faut aussi prendre en compte le rythme effréné de l’enchaînement des rencontres et les responsabilités qui ont été confiées à des jeunes comme Amuzu et Bornauw, devenus des titulaires à part entière.
Autre bon élève vu le contexte : Elias Cobbaut. Il a démarré la saison en trombe et revient très bien de blessure pour frôler le 6 sur 10 de moyenne. Andy Najar fait partie des moins bons élèves mais pourra donner en excuse qu’il a été ballotté d’un poste à l’autre sans arrêt.
Certains cas sont plus préoccupants. Comme celui d’Ivan Santini. Sur ses quatre premiers matchs, sa moyenne était de 7,5 sur dix. Une grosse quinzaine de rencontres plus tard, il est redescendu à 5,4.
Yevhenii Makarenko, Kenny Saief et Pieter Gerkens sont également dans le dur. Ils sont tout juste au-dessus de la moyenne. Gerkens et Saief peinent à trouver leurs marques. Makarenko semble largué.
Malgré leur présence dans le ventre mou, Frank Boeckx et Dennis Appiah seront satisfaits de leur score. Ils n’ont presque pas joué et ont toujours fait au mieux. Abazaj et Doku n’ont joué qu’un et deux matchs.
Quatre busés
Milic, Musona et Morioka sont parmi les mauvais élèves. Sanneh et Vranjes méritent de faire partie des échecs.
Quatre joueurs n’ont, selon les chiffres, pas mérité de poursuivre l’aventure anderlechtoise.
James Lawrence n’est pas sur une voie de garage mais n’a pas été au niveau après des débuts prometteurs. Il a souvent voulu trop en faire à la relance et a commis trop d’erreurs. Il a même reçu un 2 sur 10 contre l’Union.
Les trois autres busés sont les joueurs plus critiqués par les supporters et les plus proches d’un départ anticipé dès le mercato de janvier : Knowledge Musona, Antonio Milic et Ryota Morioka.
Les deux ex-Ostendais ont prouvé toute la difficulté qu’ont les joueurs venus de clubs moyens à se faire une place parmi l’élite. Le Croate a enchaîné les rencontres de mauvaise qualité et a été pris en grippe par le public.
Vanhaezebrouck l’a carrément mis de côté tout un moment. Pareil pour Musona qui n’a presque jamais eu voix au chapitre. Son premier match était correct. Avant que cela ne devienne catastrophique.
Le pire élève de la classe mauve est, de loin, Ryota Morioka. Le Japonais possède une moyenne de 4,4 sur 10. Il peut remercier son bon match contre Beveren (6,5). Sans cela, il serait encore un peu plus loin de l’avant-dernière place.
Ognjen Vranjes et Bubacarr Sanneh se sauvent logiquement de la catégorie "insuffisant" grâce à une moyenne de pile 5 sur 10. Impossible toutefois de ne pas les classer aux côtés de ceux qui sont sous cette barre.
Vranjes est également sur le départ suite à des matchs sans (1 sur 10 contre Zagreb), des cartes rouges inutiles et des scandales extra-sportifs. Le Bosnien a montré des qualités en début de saison (6,5 de moyenne après 6 matchs) mais son rendement n’est plus le même.
Bubacarr Sanneh est la plus grande déception du début de saison. Le défenseur central a coûté 8 millions, un record, et ne fait même pas partie du ventre mou de l’équipe. Vu son statut et la confiance avec laquelle il est arrivé, il ne peut qu’être busé au bulletin de Noël.